Si le béton est encore le matériau le plus utilisé pour construire des bâtiments, des changements sont prévus dans un futur proche. Afin de limiter l’empreinte carbone dans le secteur de la construction, de nombreuses solutions écologiques sont en cours d’études pour le bâtiment du futur. Dans cet article, on vous cite quelques exemples de matériaux du futur qui pourraient révolutionner le secteur du bâtiment.

Un bâtiment vivant
Si vous vous demandez à quoi ressembleront les bâtiments du futur, vous pouvez vous référer au type de matériaux de construction qui seront utilisés. Tout récemment, quelques techniques révolutionnaires ont été découvertes par des chercheurs. Elles incluent l’utilisation d’organismes vivants pour créer des murs vivants. Voici quelques exemples.
Le béton qui guérit
Afin de limiter les réparations et maintenances dans le secteur de la construction, le chercheur Hendricks Jonkers qui se spécialise en biologie marine a trouvé la solution idéale. Il a créé un béton mélangé à des bactéries capables de s’auto-régénérer lorsqu’il y a des fissures.
Lorsque le béton se fissure et que de l’eau s’infiltre dans la faille, les bactéries mélangées dans le ciment vont produire du calcaire qui va colmater la brèche.
En dehors de ce béton, il existe également d’autres types de béton qui sont tout aussi révolutionnaire dont :
- Du béton en bois qui n’émet pas de CO2 durant sa fabrication (fabriquée par CCB Greentech).
- Du béton étanche, résistant aux fissures, capable de se plier sans se rompre et qui possède une durée de vie de 120 ans baptisé SECC (Superhydrophobic Engineered Cementitious Composite).
Des murs en champignons
Le mycélium est l’appareil végétatif des champignons qu’on retrouve dans le sol. Il se nourrit du CO2 contenu dans les matières organiques et pousse très rapidement. Des chercheurs à l’Université de Cornell ainsi que la NASA comptent faire pousser des champignons sur Mars et la lune et utiliser le mycélium pour construire des bâtiments vivants.
Néanmoins, ce matériau sera aussi utilisé sur terre pour fabriquer des briques solides, résistantes au feu, étanches, isolantes et qui sont capables de purifier l’air. L’avantage avec les briques en champignon, c’est qu’il est également possible de les utiliser comme engrais une fois inutilisées.
Des murs qui respirent
Les chercheurs rivalisent d’ingéniosité afin de trouver le matériau idéal à utiliser dans le domaine de la construction. Parmi les inventions les plus populaires figure le mur qui respire. Une merveille technologique développée par Hub for Biotechnology in the Built Environment avec des chercheurs de l’Université Newcastle et de Northumbria.
Ce type de revêtements possède un fonctionnement semblable au béton qui guérit. Cependant, il a pour rôle de réguler automatiquement la température et l’aération d’une habitation. Et ce, sans avoir recours à des appareils électriques.
Lorsque la température interne de l’habituation atteint un certain seuil, les bactéries contenues dans le mur vont se contracter pour laisser l’humidité interne suinter au-dehors. Lorsqu’il fait froid, le mur se solidifie pour assurer une excellente isolation.
Des matériaux respectueux de la nature
Si les techniques révolutionnaires susmentionnées pour créer des murs seront certainement utilisées dans un avenir plus ou moins proche, il existe également d’autres alternatives plus simples qui seront adoptées plus rapidement.
La roche coquillière
Si la roche coquillière a déjà été utilisée pour construire des maisons depuis des années, ce matériau n’est pas très utilisé, étant donné son coût élevé. Néanmoins, cette roche présente l’avantage d’être respectueux de l’environnement en plus d’être extrêmement résistante et isolante.
En été, l’intérieur des habitations construites avec la roche coquillière est frais, tandis qu’en hiver, il faut chaud. En outre, ce matériau présente une résistance au gel très élevée.
Des murs en carton
Il ne s’agit plus en réalité d’un matériau novateur étant donné que BAT’IPAC a déjà effectué des constructions en carton depuis 2010. Cependant, ce type de revêtement sera encore très présent dans le futur.
L’avantage avec les murs en cartons, c’est qu’ils sont très résistants et étanches en plus d’offrir une excellente isolation thermique et acoustique. De plus, le carton peut être recyclé 7 fois et est relativement bon marché.
Des matériaux qui utilisent l’énergie solaire
Pour rendre les bâtiments autosuffisants en termes d’énergie, diverses solutions ont déjà été étudiées par les chercheurs. Voici quelques exemples.
Des murs en verre rempli d’eau
Pour améliorer le design et le rendement énergétique d’une habitation, le mur rempli d’eau constitue également une excellente alternative. Ce type de revêtement permet de recueillir la chaleur durant les périodes caniculaires et de les stocker dans un contenant dédié à cet effet. En hiver, cette chaleur sera redistribuée dans toute l’habitation.
Grâce à cette nouvelle technologie, la température ambiante dans la maison sera toujours agréable, quelle que soit la saison, et ce, sans nécessairement utiliser le chauffage.
Des panneaux solaires sans soleil
Très bientôt, on trouvera sur le marché des panneaux solaires qui ne nécessitent pas forcément l’énergie solaire pour produire du courant. La société Elixis Energy a inventé des panneaux plus légers et plus performants qui sont capables de produire du courant en continu, quel que soit le temps. Ce dispositif fonctionne grâce à :
- L’énergie solaire ;
- Rayonnement électromagnétique de l’infrarouge ;
- Ondes sonores.